L’ICCO “optimiste” quant à la demande en cacao en 2023
Les pluies bénéfiques ces dernières semaines en Côte d’Ivoire et au Ghana ont été propices à la cacaoculture et ont « apaiser les craintes de pénurie d’approvisionnement’, souligne l’Organisation internationale du cacao (ICCO) dans son rapport mensuel paru vendredi.
Si la production agricole en Côte d’Ivoire devrait être plus élevée d’une année sur l’autre en 2022/23, les arrivées cumulées de fèves de cacao dans les ports ivoiriens sont en baisse de 5,4% sur la période allant du 1er octobre, démarrage de la campagne, au 19 mars, à 1,727 millions de tonnes (Mt), par rapport à 1,825 Mt sur la même période la campagne dernière. Ce ralentissement des arrivages a été en partie déclenché par les effets néfastes des maladies liées au cacao comme la maladie du swollen shoot.
En outre, les exportations de fèves entre octobre et fin janvier ont totalisé 540 314 t, en baisse de 9,3 %. On attribue cette baisse à une campagne principale qui s’est essoufflée précocement.
En revanche, au Ghana, à fin janvier, la production aurait bondi de 54% par rapport à la même période la campagne précédente, indique l’ »ICCO dans son rapport. Aujourd’hui, le Cocobod annonce un bond de 18% des arrivages de fèves entre le 1er octobre et le 9 mars, à 566 846 t. Le Ghana estime toujours que sa production serait de 800 000 t cette campagne.
Quant à la transformation locale, depuis début octobre, ils sont en hausse de 12 % en Côte d’Ivoire, à 292 195 t.
L’ICCO se déclare « optimiste » quant à la demande en cacao. Elle estime les ventes de confiseries et chocolat en hausse de 1%, passant de 7,544 Mt 2022 à 7,610 Mt en 2023, l’Amérique du Nord et l’Asie du Pacifique étant les régions accusant les plus fortes progressions. « En outre, des signes de baisse de l’inflation devraient également stimuler la demande de produits à base de cacao. » En outre, « les prix de l’énergie sur les deux principaux marchés consommateurs de cacao ont été fortement réduits en janvier 2023 par rapport à leur niveau d’il y a un an ou même par rapport au pic atteint au début du conflit armé en Ukraine », précise encore l’Organisation. « La réduction du coût de l’énergie sera probablement bénéfique tant pour les fabricants que pour les consommateurs de produits à base de cacao. »
En février 2023, les cours de la première échéance du contrat à terme cacao sur le marché à terme de Londres étaient 6% plus élevés qu’en janvier 2022 et de 1% à New York.
