Les consommateurs de chocolat friands de connaissances, de surprises et de bien-être

Quelles sont les tendances de la consommation en cette période covidienne et quelles seront-elles dans l’ère post-covidienne ? En se basant sur des enquêtes d’Euromonitor et d’Innova, sur différentes recherches et sur son propre réseau de chefs, de confiseurs et d’experts en chocolat, le géant suisse des produits du chocolat Barry Callebaut a dégagé les tendances de consommation dans les trois régions du monde qui représentent 70% des ventes mondiales : l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord et l’Asie/Océanie. Un marché mondial des produits du chocolat qui a représenté $ 100 milliards en ventes au détail en 2020 (année de la Covid) et devrait croître de 4,4% par an sur les cinq prochaines années.
Europe : 61% des consommateurs veulent savoir d’où vient leur chocolat
Côté Europe de l’Ouest, ce sont les besoins rapidement changeants des consommateurs qui font le dynamisme de ce marché qui représente un chiffre d’affaires de € 33 milliards avec une croissance annuelle estimée à 2,8% sur 2020-2025.
Les consommateurs interrogés estiment que manger du chocolat est apaisant, rassurant. C’est la première chose pour eux. Or, 59% d’entre eux estiment que le chocolat avec différents textures et arômes est le plus « premium », selon leurs goûts.
Facteur intéressant pour les pays producteurs, 66% des consommateurs estiment que le chocolat haut de gamme devrait être accompagné d’une histoire sur son origine et comment il est produit. Ceci peut se conjuguer avec quelque chose -n’importe quoi- à fêter puisque 43% des consommateurs européens aiment toutes les excuses pour pouvoir célébrer.
Quant au facteur santé, 39% des consommateurs européens estiment que le chocolat végan ou sans lait est meilleur que celui avec du lait ; 63% sont intéressés à acheter bio ; 55% considèrent que le meilleur chocolat est celui qui a le moins de sucre.
Surtout, 61% des consommateurs européens veulent savoir d’où vient leur chocolat et ce qu’il y a dedans.
Amérique du Nord : c’est bon pour le moral !
L’Amérique du Nord est le deuxième marché mondial du chocolat derrière l’Europe de l’Ouest, un marché de $ 23 milliards, les Etats-Unis représentant 90 des ventes. Ce marché devrait croître de 3,5% en valeur et de 1,1% en volume entre 2020 et 2025.
45% des consommateurs nord-américains estiment que les produits d’avant sont meilleurs que les nouveaux disponibles aujourd’hui ; 72% considèrent que des gâteries font partie intégrante du bien-être ; 47% estiment que le chocolat avec différentes textures et arômes est davantage « premium ».
71 % des consommateurs veulent essayer de nouveaux et enthousiasmants produits du chocolat.
Le nombre de confiseries chocolatées vegan et sans matière animal mis sur le marché en Amérique du nord ces deux dernières années a augmenté de 23% ; les ventes de tablettes de chocolat noir ont progressé de 15% entre 2014 et 2019, des tablettes comprenant seulement du cacao, du sucre et de la lécithine, donc entièrement vegan et intégrable dans un régime alimentaire à base de plante. 44% des consommateurs de tablettes et barres de chocolat estiment importante la teneur en protéine dans leur choix d’achat, l’idéal étant entre 5 et 14 grammes.
Et les Américains aiment le chocolat européen ! 34% de ceux questionnés considèrent que celui fabriqué en Europe est meilleur contre 19% en faveur de celui fabriqué en Amérique du Nord. D’ailleurs, 6 Américains sur 10 estiment que remplacer le chocolat courant par du chocolat belge le rendra davantage haut de gamme, « premium ».
« Un cacao durable s’accélère et la traçabilité émerge», souligne Barry Callebaut. En effet, 25% des consommateurs nord-américains de chocolat haut de gamme ont une préférence pour un pays ou une région d’origine du cacao. Les ventes de chocolat équitable ou respectueux de l’environnement progressent de 15% en volume contre +3% pour le chocolat normal. A noter que 70% des confiseries en Amérique du Nord devraient être à base de cacao durable d’ici 2025. Un sur deux consommateurs accordent beaucoup d’importance à la transparence dans les ingrédients utilisés dans leur confiserie et 39% se déclarent être influencés par ce facteur lors de leurs achats.
Quant aux habitudes de consommation, 58% grignotent davantage depuis la Covid, 76% estimant que cela leur fait du bien au moral, 63% considèrent que cela ponctue leur journée et 66% ont gardent davantage de snacks chez eux. Les ventes de produits chocolatés croquants ont bondi de 50% ces cinq dernières années.
Barry Callebaut : quelques enseignements du marché du chocolat |
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Europe de l’Ouest | Amérique du Nord | Asie | |
Valeur du marché | $ 33 milliards | $ 23 milliards | $ 15 milliards |
Croissance attendue sur 2020/25 | 2,8% en valeur | 3,5% valeur; 1,1% volume | 4,1% valeur ; 1,6% volume |
Recherche de traçabilité des produits | 61% | 50% | 68% |
Source : https://www.barry-callebaut.com/fr-FR/manufacturers/trends-insights/top-… |
L’Asie demande à être surprise…
Les ventes au détail sur les marchés d’Asie et du Pacifique représentent $15 milliards, avec une croissance attendue de 1,6% en volume entre 2020 et 2025 et de 4,1% en valeur. 61% estiment que le chocolat avec différentes textures et arômes est davantage « premium ». Un consommateur sur deux considère qu’un chocolat est davantage « premium » s’il a plusieurs couleurs et s’il est visuellement plus attractif. Le réconfort est la première raison d’acheter du chocolat, surtout en ces périodes troublées.
Le chocolat croustillant est le favori des Asiatiques suivi du doux avec des morceaux dedans.
74% des consommateurs sont à la recherche constante de nouvelles et excitantes expériences dans le chocolat ; 65% estiment que des goûts rares, uniques et même un peu fous sont plus attractifs.
68% des consommateurs veulent savoir d’où viennent les ingrédients et quels sont-ils ; 69% veulent que leur chocolat ait des ingrédients bons pour leur santé ; 58% des consommateurs recherchent des produits dont les ingrédients sont traçables ; 49% veulent des ingrédients frais, sourcés localement, sans produits chimiques. A noter que 7 sur 10 consommateurs en Asie/Pacifique considèrent que certaines origines du chocolat sont plus « premium » que d’autres.